Cabs art Logotype responsive R

Non, je n’ai jamais rêvé de devenir graphiste !

J’ai décidé de partager avec vous mes réflexions sur mon parcours professionnel à travers une série de chapitres que je mettrai à jour régulièrement. Je trouve que les histoires individuelles sont d’une richesse incroyable, capables de susciter l’inspiration, de guider et d’avertir. J’aime beaucoup écouter ou lire des contenus où des personnes viennent raconter leur cheminement. Récemment, j’ai ressenti l’envie d’écrire le mien en toute sincérité et humilité. Tout commence, en 2003 :

Photographie archive Cabs art
Cabs art logotype responsive R bis

Introduction

“Tu veux faire quoi plus tard ?” Je n’ai jamais compris cette question.

Encore aujourd’hui, je ne comprends toujours pas pourquoi les adultes s’efforcent de poser (ou plutôt imposer) cette question à un enfant. Mais comment pouvons nous à cet âge savoir ce que nous voulons faire pour le reste de notre vie alors que nous n’avons même pas encore découvert qui nous sommes vraiment ?

Quel est l’intérêt ? A part nous enfermer dans des attentes trop souvent imposées par la société ? C’est comme si nous étions poussés à grandir trop vite en nous privant de notre naïveté, pourtant si importante. Quand l’on voit à quel point les souvenirs de jeunesse sont puissants et fondateurs, nul besoin de se précipiter. Car c’est dans la douceur de l’enfance que se trouvent les racines de notre équilibre et de notre épanouissement futur.

Pour ma part, je n’avais aucune idée de la réponse à donner, alors, pour ne pas décevoir, je répétais bêtement ce que disaient les copains à l’école : “pompier”, ou “pilote d’avion”, ou encore “astronaute”… Alors qu’en vérité, il n’y a rien de mal à ne pas savoir ce que l’on veut faire plus tard. Au contraire, c’est tout à fait normal. Le chemin de la vie est sinueux, et il est parfaitement acceptable de prendre son temps pour le parcourir. Voila ce qu’on devrait nous dire.

Cabs art logotype responsive R bis

Chapitre 1, Partie 1 :
L’orientation cérébrale

Le “carrefour des métiers” ça vous rappelle quelque chose ? Laissez moi vous rafraichir la mémoire : au collège, pendant une journée complète, vous avez la possibilité de rencontrer des professionnels pour découvrir leur métier et vous aider à vous orienter dans votre futur emploi.

Je suis en 5ème et vous imaginez bien que la dernière chose à laquelle je pense, c’est de savoir de quoi sera fait mon avenir professionnel. Comme tout pré-adolescent rempli de naïveté, je sais à peine de quoi sera fait demain. Tout ce qui compte, c’est les amis et la rigolade. Et c’est beau, l’innocence.

Je me force malgré tout à déambuler dans les couloirs du collège, observant les affiches temporairement accrochées aux portes des salles de classe : elles détaillent les métiers qui y sont présentés. Aucune ne m’inspire vraiment et je commence à me demander si je ne serais pas mieux dans la cours avec les potes.

Puis, un écriteau m’interpelle. Il est écrit “Infographiste”. Ne me demander pas pourquoi, je décide de rentrer dans la salle, timidement. Peut-être que le mot et sa rythmique me plaît.

A l’intérieur, c’est un homme grisonnant d’une cinquantaine d’années, bien portant et le visage fermé. Installé au fond de la salle, il me fait signe de venir m’asseoir en face de lui. Il a du prendre peu de temps avant mon arrivée sa pause cigarette au vu de l’odeur écœurante de tabac froid qu’il dégage. Tout en me tendant de manière nonchalante le catalogue d’une entreprise qui fabrique des chalets en bois -dont le design de la couverture laisse d’ailleurs fortement à désirer – il m’explique, d’une voix rauque et dénuée de toute subtilité que : « il fallait rajouter les bacs à fleurs sur le balcon car il n’étaient pas sur la photo d’origine » et que « il faut toujours savoir être au service du client pour obtenir le résultat qu’il demande ! ». Il me parle également de salaire, de formation et autres…

Vous vous en doutez, JE DÉTESTE ! Néanmoins, quelque part dans mon inconscient, il semblerait qu’une décharge électrique ai eu lieu . Je ne le sais pas encore, et je ne m’en rendrai compte que des années plus tard, mais ce moment marquera un tournant dans ma vie. Je ne rentrerai plus dans aucune salle de la journée.

Cabs art logotype responsive R bis

Chapitre 1, Partie 2 :
L’influence fraternelle

La suite prochainement… 🙂

Cabs art logotype responsive R bis

Derniers articles